Suivez-nous jour après jour !...
Retrouvez nous régulièrement via nos messages audios en direct du raid !
Lundi 26 avril - 09h00
Départ pour le sud dans quelques minutes... Rendez-vous mercredi matin à Marseille pour le coup d'envoi de cette aventure.
Mercredi 28 avril
Nous y voilà ! Un an de préparation, de contacts divers, d’espoirs, de déceptions pour être à Marseille. Prêt pour le départ, prêt pour essayer de relever ce défi de faire ce tour de la Méditerrannée en faveur du Télévie 2010. 22ème édition et 22.000 km de prévu !
Dans la cour de l'usine des casques SHARK où, nous avons été reçu de manière extraordinaire par l'ensemble du personnel et notamment la charmante Ingrid, je trépigne !
Quelque amis et non des moindres avaient fait le déplacement, certains depuis la Belgique, pour nous saluer une dernière fois. Je ne suis pas prêt d'oublier ça, mes amis. Merci à Francis, Michel, Roger, Claude, Laurent, Christian et Valy pour ces moments forts...
Mais vers 9h30, je n'y tenais plus, l'appel de la route se faisait pressant. Beaucoup d'émotions pour ces premiers tours de roues que j'ai rêvées depuis des mois. J'y suis, c'est parti pour trois mois de route, d'aventures et d'images à graver dans ma mémoire...
Cette première journée fût contrastée par des paysages aussi différents que ceux industriels de FOS en opposition avec les flamands roses de Camargue.
J'ai eu pas mal de pensées pour tout ceux qui m'ont permis de réaliser ce raid et pour tout ceux qui vont le vivre par procuration devant leur écran... Je vous suis reconnaissant ! Vous êtes des gens formidables et grâce à vous, la recherche avance, merci !
Demain, cap sur l'Espagne pour un bout de chemin qui devrait me porter un peu plus bas que Barcelone... Peut-être...
Ce premier jour sera aussi marqué par le fait que la connection internet que je dispose ne me permet pas de mettre en ligne ces quelques mots... Je suppose qu'il y en aura d'autres...
Jeudi 29 avril
Superbe étape entre Perpignan et Blanes. La route côtière est somptueuse et je n'ai absolument pas « gaspillé » de virages pour cette entrée en terre hispanique. Le soleil a été de la partie toute la journée pour nous donner une lumière magnifique.
De nouveau, la côte se présente alternativement tantôt industrielle, peuplée, déserte et résidentielle. « Résidentiellement » luxueuse même par endroit avec des propriétés "hollywoodiennes" qui marquent encore plus les inégalités d'une population espagnole économiquement en difficulté comme en témoigne l'actualité.
Côté moto, rien à dire, sauf que je fais la chasse au poids ce qui ne réjouis guère ma passagère... Je vire !...
Pas de soucis particulier, pour une journée assez fatiguante due à ces milliers de virages négociés...
Vendredi 30 avril
340 km aujourd'hui ponctués par la circulation autour de Barcelone qui n'est pas des plus reposante...
Les 1000 premiers kilomètres ont été dépassés aujourd'hui. Mon ami Pat Detré m'a préparé des petits drapeaux pour marquer le passage de certains kilométrages... Je compte laisser ces drapeaux à l'endroit du passage...
Cette étape un peu morne s'est heureusement terminée dans le delta de L'Ebre. Région magnifique caractérisée par sa culture du riz et ses colonies de flamands roses. C'est dans ce delta que nous logeons ce soir. Calme, repos et isolement mais connexion internet quand même... Le 21ème siècle est bien en marche !
Samedi 1er Mai
C'est la fête du travail, donc tout le monde dort tard et est en congé. De ce fait, il fait super calme sur les routes. 400 km qui m'on amené jusque Alicante pour y admirer les pré-vacanciers, les espagnols qui profitent de cette journée et les petits vieux qui y passent une retraite dorée. J'ai volontairement quitté les grands axes pour m'aventurer dans l'arrière-pays qui est vraiment sublime. Peu de vie, quelques villages déserts (1er mai ?) et une activité centrée sur la culture de l'olive et des oranges.
En ce début de printemps les orangers sont en fleurs, et toute la journée fût envahie par les senteurs magnifiques de cette floraison. Ceux qui connaissent la "fleur d'oranger" dont on se sert dans le thé à la menthe et diverses pâtisseries comprendront... Magnifique !
Là, je viens de décharger la moto et dans la minute un orage vient d'éclater. Il était moins une ! Toute la journée, ce nuage de pluie nous a tourné autour sans jamais nous "rincer"...
Je vais profiter d'une baignoire pour y prendre un bain chaud afin de soulager un peu mon dos qui n'a pas bien supporté le matelas de la nuit dernière...
A bientôt !
Dimanche 2 mai
Après une première liaison matinale d'une centaine de kilomètres d'autoroute, je quitte celle-ci pour me rapprocher de la mer et emprunter de petites routes splendides serpentant en bord de mer. Magnifiques paysages !
Le long de cette côte également des centaines d'immeubles, de lotissements complètement vides en ce début de saison. De véritables villes fantômes que l'on croirait sorties d'un décor de film tant elles sont flambants neuves et parfaitement entretenues. C'est assez incroyable de voir ces milliers d'habitations vides quand on connait la crise du logement en Espagne. Comme le montre les alléchantes enseignes, vous pouvez devenir propriétaire d'un de ces mouroirs à partir de 115.000 euros... Le rêve ? Pas si sûr !
Pour ce soir, je me pose à Alméria afin d'anticiper la possibilité de devoir repasser par ici si le passage entre le Maroc et l'Algérie reste fermé ! Si c'est le cas, je reviendrai à Alméria via Nador et reprendrai un bateau pour Oran en Algérie... Inch Allah !
Lundi 3 mai
Comme d'habitude, dès que l'on quitte la bande côtière et qu'on s'aventure dans l'arrière-pays, on découvre une Espagne authentique, magnifique et surtout tranquille !
Un peu par hasard en cherchant un itinéraire sympa, je suis arrivé sur un endroit extraordinaire : le Lac de Beninar ! D’abord, la route pour y arriver est superbe avec un revêtement tout neuf et parfait. Ensuite les points de vues s'enchaînent tous plus beaux les uns que les autres. Assurément un détour qui vaut la peine ! Une des plus belles parenthèses de la traversée de l'Espagne.
Demain, route vers Tarifa et traversée sur Tanger mercredi matin. Ensuite, je vais devoir flâner un peu au Maroc car comme la frontière est toujours fermée, je vais devoir remonter sur Alméria à partir de Nador. Jusque là, pas de soucis. Ce sont les traversées sur l'Algérie qui sont plus embêtantes car à cette saison, elles sont rares. Donc, pas de bateau vers Gazahouet avant le 11 mai.... Pour Oran, pas avant le 27 juin !!! Je savais que j'allais perdre du temps, mais pas à ce point. J'en profiterai pour faire des images au Maroc. Une petite semaine au Maroc, finalement, je ne suis pas à plaindre....
Je ferai un peu le forcing ensuite pour rattraper ce temps, en tous cas pas perdu !
Mardi 4 mai
En quittant Malaga ce matin un peu tard pour cause de coupe de cheveux de Chris, je comptais me rendre à Gibraltar pour y déjeuner. Mise en route laborieuse donc et toujours ce vent violent qui fouette sans cesse la moto. Et pour cause, nous devons être sous l'influence de cette dépression qui balaie le sud de la France actuellement.
Arrivée à Gibraltar dans les temps, mais une file de dingue au passage de douane puisque nous quittons l'Espagne pour entrer dans cette légendaire enclave britannique. Devant cette file, je renonce. Je n'ai pas envie de perdre 2 à 3 heures pour me retrouver dans cette horde de touristes qui vont faire leurs emplettes. Cap sur Algeciras pour y manger un morceau au restaurant de l'hôtel Mirador... Les connaisseurs apprécieront !
Ensuite, cap sur Tarifa avec un stop photo/vidéo au niveau des dizaines d'éoliennes sur les collines. Sur le coup, il était environ 16h15 en arrivant au port. Là, peu de monde et une vedette rapide partant à 17h00. Plutôt que de dormir à Tarifa où il n'y a pas grand chose, j'opte pour une traversée éclair et une première étape sur le sol africain. Assitôt dit, aussitôt fait, et nous voilà à Tanger la blanche que je vais enfin pouvoir visiter demain. Mais ça, c'est une autre histoire...
Dernière anecdote, à Tanger une bande de motards italiens attendaient pour passer vers l'Espagne. La conversation s'engage et ils me demandent où je vais. Je réponds : en Italie ! Ils me disent évidemment que je ne suis pas dans le bon sens... Si, si leur dis je, mais j'y vais par ce côté moi ! Je ne vous raconte pas leur tête. J'ai pas tout compris, mais ca voulait sûrement dire : "il est fou ce belge !". Je leur ai donné rendez-vous dans trois mois pour boire un café sur la côte...