Suivez-nous jour après jour !...
Retrouvez nous régulièrement via nos messages audios en direct du raid !
Mardi 1 juin
Première journée en Jordanie après mon arrivée tardive hier soir à Aqaba au bord de la mer rouge. Je reviens un instant sur la rapidité des formalités douanières et l’accueil chaleureux des jordaniens.
Route ce matin vers Petra, tout en passant dans le très beau désert de Wadi Rum (qui n’est pas, comme le disent certains, le paradis de l’apéro…). Des décors de rêves, avec des roches sculptées par des millénaires de tempêtes de sable. La lumière du matin offre des ombres immenses et une brillance tout en opposition de ce que l’on doit voir au coucher du soleil.
Le soleil, parlons-en, déjà à l’arrivée hier soir, le thermomètre affichait 34° vers 23h30. Ce matin, un magnifique 36,6° accompagnait ma route.
Après cette paranthèse « Wadi Rum », cap sur Petra, où vu la distance je sais que j’arriverai tôt. Pendant la traversée maritime entre Nuweiba et Aqaba, j’avais pu jeter un œil dans un « routard » emprunté à de jeunes français en vadrouille. J’avais pu y lire que l’hôtel Crown Plaza se trouve au plus près de l’entrée du site de Petra. Malgré le tarif un peu haut, je tente ma chance. Après présentation du « papier magique » de Chris, le patron nous fait un super prix pour la chambre en trouvant notre cause noble ! Tant mieux pour nous, demain la moto sera en sécurité pendant que les pieds chaufferont pour la visite des 12km du site unique de Petra.
Quelques photos aujourd’hui, mais sûrement bien plus demain… !
Le Crown Plaza de Petra où le patron nous a fait une belle réduction sur la chambre...
Mercredi 2 juin
Journée sans moto consacrée à la visite du splendide site de Petra. Levés aux aurores, nous avons été pratiquement les premiers à entrer sur le site. Dans la fraîcheur du matin, la marche est facile et c’est vers 7h00 du matin que le célèbre temple de Al Khazna (le trésor…) s’offrait à nous dans la lumière du début du jour. Un spectacle grandiose par le côté extraordinaire de la réalisation, par la couleur rose de la roche, par le défilé étroit et vertigineux qui le précède. Bref, un spectacle de toute beauté que nous avons eu le privilège de voir désert dans un silence presque monastique. Un grand moment, suspendu à un fil comme le calme d’une plaine avant que le général ne lance la bataille…
Le reste de la matinée a continué sur cette lancée et la poursuite de la découverte de cet enchevêtrement de roches creusées par l’érosion et les divers temples nés de la main de l’homme.
On s’étonne par moment entre le fait d’être ébahi par ce que l’homme a pu faire il y a des millénaires avec des outils rudimentaires et ce que la nature a pu, de son côté, tout mettre en œuvre pour concurrencer l’œuvre des hommes… Grandiose !
De retour à l’hôtel vers 14h, heure où le soleil tape dur, nous étions un peu « rincés » par la balade. 12 km dans le soleil, mais 12 km à faire une fois dans sa vie.
Demain, on reprend la route et j’en suis heureux. Une journée sans moto, c’est bien, mais il faut continuer notre chemin. D’autant plus que sur la route de Amman, capitale de la Jordanie, nous aurons la chance de pouvoir aller tester notre flottaison dans la mer morte. De plus, qui sait avec un peu de chance, pourrais-je croiser à Amman la reine de Jordanie qui, pour moi, est la plus belle reine du monde…
Jeudi 03 juin
Bon sang que cette Jordanie est belle ! Aujourd’hui, entre Petra et sa capitale Amman, nous avons traversé des paysages sublimes. Malgré une brume de chaleur persistante qui nous a un peu gâché certaines vues, les routes de montagne que nous avons prisent ont été de toute beauté. Passant à près de 1700 mètres d’altitude, nous avons entamé la descente vers la mer morte pour atteindre l’altitude négative de -388 mètres relevés sur mon GPS Garmin.
La chaleur nous a accompagnés toute cette journée avec un point culminant à 42°.
Un des faits majeurs de la journée fût le passage des 10.000km ce matin ! Même pas encore la moitié du parcours et déjà tant de souvenirs…
Mais revenons à la mer morte et à sa réputation de faire flotter les corps qui ne pouvaient que nous convaincre d’essayer. Après avoir frappé à la porte de quelques plages privées hors de prix, nous avons trouvé une plage publique très chouette.
Là, évidemment si le voyage moto offre beaucoup d’avantages, quand il s’agit d’aller à la plage avec sa tenue, ses bottes et tout son barda, c’est déjà moins drôle…
On trouve quand même une consigne, on loue des draps de bain et hop, au jus ! C’est dingue, impossible de s’enfoncer dans l’eau. Les instructions sont claires, ne pas s’éclabousser, ne pas mettre sa tête dans l’eau et éviter tous contacts avec les yeux. De ce fait, il règne un grand calme dans l’eau et chacun flotte avec un sourire béat la tête, les pieds, les mains hors de l’eau. J’ai quand même essayé de goutter cette eau en mettant une gouttelette sur le bout de ma langue et le résultat ne s’est pas fait attendre. On sent une brûlure, un peu comme de l’acide… Ce n’est pas qu’il y a plus de sel disent certains, c’est qu’il y a moins d’eau !...
Sur le coup de 14h on se remet en route pour les derniers 50 kilomètres avant Amman.
Je décide un arrêt déjeuner dans un petit resto sympa, isolé au bord de la route. On entre, un seul couple mange et nous salue. Il nous demande en anglais d’où nous venons, on répond « Belgium »… Eux aussi ! Ils nous invitent à leur table et nous passons deux heures à discuter… moto, puisque ils sont motards tout deux… Très sympas !
L’arrivée sur Amman est comme dans toutes les villes : assez pénible avec la chaleur en plus. Même la moto s’en plaint avec son air chaud chassé par le ventilateur en droite ligne sur ma jambe !
On trouve un hôtel, sans trop de soucis, en on s’enregistre en même temps qu’un couple de canadiens rencontrés lors de notre barbotage en mer morte. Nous irons dîner avec eux ce soir.
C’est ça les voyages ! Des rencontres, des visages, des paysages, des odeurs et… la route !
Espagne