Suivez-nous jour après jour !...
Retrouvez nous régulièrement via nos messages audios en direct du raid !
Samedi 10 juillet
Bien décidé à éviter les bouchons et autres encombrements, c’est à 7h00 du matin que nous prenons la route (On ne va pas rouler de nuit quand même !).
A peine une demi-heure de tranquillité que déjà le flux de voitures est déjà bien présent. Cela fait des semaines et des semaines que rouler le week-end est synonyme de tranquillité. C’est bien fini, et ce premier week-end de grande transhumance ne fait que le confirmer. En sens inverse, des milliers de voitures, camping-cars, motos et camions font route vers l’eldorado tant mérité après une dure année de labeur.
Les yeux rougis d’avoir conduit toute la nuit, la fatigue des conducteurs leur autorise apparemment toutes les fantaisies. Des accidents ci et là émaillent le parcours. Pas bien grave, de la tôle froissée, mais à voir les circonstances, fatigue et chaleur ne font pas bon ménage avec les bons réflexes.
Une fois de plus, je quitte donc cette nationale pour rejoindre l’autoroute et entrer en Slovénie pour un passage éclair de moins d’une heure.
Dans la foulée, nous entrons en Italie par Trieste que j’évite comme la peste en la contournant. Direction Venise, non sans goûter, lors d’un premier arrêt, aux délicieux expressos italiens.
Plutôt que de prendre l’autoroute, je décide d’arriver dans la ville d’eau par la lagune afin de profiter de la vue.
Malheureux, qu’as-tu fais là ! D’abord, on ne voit rien et c’est plus de 20 km de files de voitures, pare-chocs contre pare-chocs qui se dirigent ou reviennent du paradis des gondoles…
Vive la moto, on parvient quand même à arriver à l’entrée de Venise où tout est cadenassé pour vous faire ouvrir le portefeuille à grands coups d’euros pour vous garer à des « plombes » du centre et vous faire marcher en plein soleil (avec les équipements moto, ce n’est pas génial !)… Très peu pour moi, donc la visite de Venise aura duré quatre bonnes minutes… Mais le « Tour de Méditerranée » y est passé ! Je hais les villes !
La suite n’est qu’une succession de dépassements plus ou moins dangereux jusque l’hôtel situé en bord de route où l’on regarde passer les bagnoles et les motos comme deux cons.
Vous vous dites, pourquoi ces deux nigauds ne vont pas au bord de la mer pour se trouver un hôtel sympa ? Bien, on l’a fait évidemment ! Tout est complet !
Bref, cette situation commence tout doucement à m’énerver, je vais donc passer la soirée à établir des itinéraires à l’intérieur des terres afin de boucler ce tour dans les meilleures conditions possibles et surtout en diminuant les risques de ces routes surchargées.
Ceci dit, je n’en veux à personne. Cela fait aussi partie de la réalité du bassin méditerranéen. Tout le monde a droit à ses vacances !
Dimanche 11 juillet
L'étape d'aujourd'hui se résume à 430km parcourus sur l'autoroute afin de mettre derrière nous la région de Rimini - Ancone et ses centaines de milliers de touristes.
Seul fait marquant du jour, et quel fait, le cap des 20.000 kilomètres a été passé !
Un demi-tour de la planète en 75 jours de découverte de ce bassin méditérranéen et de ses habitants. De leurs coutumes, de leurs langages, de leurs cuisines, de leurs vêtements....
Un vrai patchwork, un véritable kaléidoscope sur notre identité et sur finalement, une seule chose qui rapproche des hommes et des femmes aussi différents : protéger ce trésor qu'est ce bassin. Tout cela sera développé bientôt, lors de l'aboutissement de ce périple !
Comme il a l'air de faire plus calme ici, dès demain nous pourrons partir à la découverte de la région de Gargano...
Lundi 12 juillet
570 km pour une étape un peu marathon afin de rejoindre Lecce dans le talon de la botte.
Avant, nous avons eu l'occasion de visiter la région de Gargano et son parc naturel. Cet endroit est caractérisé par les "Trabocchi". Littéralement "débordements". Ce sont de vieilles machines de pêche typiques de cette côte des Abruzzes.
Ces structures en bois accrochées aux roches de la côte permettent aux pêcheurs de profiter des eaux poissonneuses sans être obligés de sortir en mer. Un ingénieux système de filets et de poulies permet donc de pêcher sans se mouiller les pieds. Ces constructions, maintenant classées, ne sont plus d'un grand intêret économique, mais font parties du patrimoine local.
Une belle, minuscule et très sinueuse route saluera notre sortie du parc national avant d'emprunter l'axe principal nous menant dans le grand Sud. Lecce donc pour ce soir où je retrouve un hôtel que j'avais déjà fréquenté lors d'un essai de pneumatique PIRELLI sur l'anneau de Nardo situé pas très loin...
Demain, après le talon, on ferra la semelle complète de la "botte"...
Mardi 13 juillet
La journée commence en beauté avec la visite de Santa Maria de Leuca. Commune des Pouilles situés la plus au Sud et qui, selon l’histoire, serait l’endroit où Pierre, l’apôtre, aurait mis pied en Italie avant de monter à Rome pour y fonder ce que l’on sait…
Ensuite, reprise de la route vers Taranto via des axes vraiment peu intéressants…
Ça suffit ! Près de 1.500 km en trois jours. Distance parcourue dans des conditions peu avantageuses pour un pays qui pourtant est d’un charme fou. Ça suffit donc de ces routes de bord de mer inaccessibles en cette période, ça suffit aussi des grands axes où vous êtes coincés entre des murs de métal à regarder hypnotiquement le ruban de béton qui défile devant vous. Le « Tour de Méditerranée » s’en va vers l’intérieur des terres. Cette décision va vraiment dans le sens de ce voyage, c'est-à-dire d’aller à la découverte de ce bassin méditerranéen. Cap sur le parc naturel de Pollino qui est vraiment d’une splendeur à couper le souffle et enfin la traversée de petits villages perdus dans la montagne où règne toute la torpeur et la nonchalance du Sud.
La semelle de cette superbe Italie est faite, demain nous remonterons doucement vers Naples…
Mercredi 14 juillet
Par rapport aux derniers jours, courte étape d’environ 300 km… de virages et traversée du splendide et sauvage parc national de Cilento. Dans le même esprit qu’hier, la succession de petits villages plantés sur des pics rocheux est de toute beauté.
Les places animées de ces endroits se ressemblent un peu. Imaginez une petite place pavée, ombragée par les tilleuls et sous lesquels une poignée de petits vieux assis sur un banc, regardent passer la vie. Tantôt en criant après celui-ci ou hélant celui-là. Un peu plus loin, dans son tripoteur, le marchand de légumes réunit les ménagères tandis qu’à la terrasse du café on discute du dernier chantier et de dernier potin.
Là-dessus, vous avez deux énergumènes qui arrivent sur leur grosse moto. Silence général, vous êtes l’attraction du jour ! Avec nos tenues moto, nos casques et leur visière miroir, on a de quoi susciter la curiosité.
A un moment, nous nous posons sous une terrasse ombragée par une vigne. A une table, un homme et une femme d’au moins 80 ans chacun. Ils nous regardent et nous demandent par signe si on vient de l’espace et où est notre soucoupe volante ! Fou rire général, les gens vous entourent et veulent savoir ce que vous faites, d’où vous venez…
C’est ça l’Italie, la vraie, celle qui est loin des tracés touristiques, c’est celle-là qui me plaît aussi.
L’étape du jour à lieu à Sorrento où par le plus grand des hasards et avec le plus grand plaisir, nous retrouvons notre ami René Brugman, son épouse Valérie et leur petit Sacha. René en plus d’être un ami est aussi un des partenaires de cette aventure puisque à son annonce il m’a directement proposé son soutien via sa société CHIRURGICAL MAINTENANCE spécialisée dans le matériel hospitalier.
Donc soirée bien agréable autour d’un verre de vin avant de mettre, dès demain matin, la route vers Rome !
Jeudi 15 juillet
Journée noire pour nous. Yaka, notre merveilleux chien nous a quitté aujourd'hui. Si près du but, nous sommes effondrés...
Elle était tellement, tellement...
Nous nous posons à notre étape du jour pour le week-end...
Vendredi 16 juillet
Journée de repos pour le TDM aujourd'hui, mise en ordre matériel, moto et équipage...
J'en profite pour vous montrer les quelques dessins réalisés pendant ce voyage. En fait, je n'en ai pas fait assez à mon goût, mais avec toutes les choses que j'avais envie de faire il aurait fallu partir 6 voire 9 mois...
N'oubliez pas pour les Belges, que ce week-end vous pourrez voir le reportage sur notre aventure dans l'émission "Moteur" de Didier de Radiguez. Ce soir sur Club RTL à 22h15 et dimanche matin sur RTL TVI... A vos magnétos !
Samedi 17 juillet
Ecrasé par la chaleur régnant dans Rome, il est difficile de bouger... On sent bien que toute cette longue route nous a épuisé. Le moindre effort devient difficile...
Il reste peu de kilomètres avant l'épilogue de cette aventure. Dès mardi matin, le "Tour de Méditerranée" se lancera à l'assaut de ces dernières bornes afin de terminer en beauté ce voyage extraordinaire !
Désolé d'avoir fait veiller certains pour l'émission "Moteur", mais un soucis de montage a différé le sujet à la semaine prochaine.
Lundi 19 juillet
Bon, faut pas mollir, ca suffit, demain la route !
Cette ultime pause a été salutaire à bien des égards et nous permet de reprendre le chemin vers l'arrivée de ce voyage dès demain matin...
Mardi 20 juillet
Retour aux affaires ! Une dernière pose s’imposait. Les organismes souffrent de la chaleur (38° en moyenne !) et de l’accumulation de ces trois mois d’efforts. Je m’en aperçois car la tolérance du temps passé sur la moto devient plus courte de jour en jour. Des deux heures d’affilée au guidon du début, ce sont maintenant à peine 40 minutes qui suffisent pour imposer un arrêt de quelques minutes.
Mais la route est là, elle attend patiemment d’être foulée par la moto, d’être découverte, d’être caressée par de belles trajectoires. Quelques jours sans elle et déjà elle me manque.
Pour cette reprise, quelle merveilleuse étape que de traverser la superbe Toscane par les petites routes reliant Rome à Sienne. La Toscane mérite tous les qualificatifs. Les paysages sont superbes : vallonnés, sinueux, colorés, calmes… Tout paraît posé, parfaitement à sa place. Les villages sont des morceaux d’histoire et participent eux aussi à l’ambiance générale.
Un régal visuel, mais aussi gustatif. Montepulciano par exemple, célèbre pour son vin exceptionnel, mais la Toscane c’est aussi une cuisine riche, variée et gouteuse. Difficile ici de penser à sa ligne tant les tentations sont nombreuses…
Ne passer qu’une journée dans cette région est presque criminel, mais depuis le début de cette aventure combien de fois ne me suis-je pas dit qu’il serait bien de rester un peu plus ici. Je me répète sûrement mais il faudrait rajouter plusieurs mois à ce projet pour visiter avec soin tous ces coins remarquables croisés depuis le départ !
Demain, nous dépasserons Gènes pour notre dernière étape italienne et pénétrer en France dès jeudi matin.
Vendredi, cette aventure jouera son dernier acte et déjà, j’en ai la gorge serrée. L’aventure se bouclera sur le parking de l’usine Shark. Là où elle a commencé le 28 avril…
Mercredi 21 juillet
C'est la fête nationale en Belgique aujourd'hui, cela a-t-il encore une signification quand on voit les évènements politiques de ces derniers mois ?
L'étape de ce jour nous a permis de nous rapprocher de la frontière française en contournant la ville de Gènes et ses embouteillages. Liaison sans histoire qui a commencé par la visite très matinale (7h30 !) de la superbe ville de Lucca et sa place circulaire complètement fermée. Ce 360° ne pourra se voir, évidemment, que sur le film qui sortira prochainement...
Cette petite ville est à visiter absolument si vous passez dans cette région. Ses petites ruelles, ses monuments et son ambiance hors du temps sont un régal !
Peu après Gènes, nous avons bifurqué vers l'intérieur des terres non sans avoir, une ultime fois, tenté de trouver un hôtel en bord de mer. Impossible et bien trop cher pour les services proposés. Donc, route vers les montagnes où, à Ormea, un petit hôtel nous tend les bras pour cette dernière nuitée italienne.
Dès demain matin, la France et la Principauté verrons pénétrer sur leur territoire le TDM pour un ultime effort !