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Jeudi 8 juillet
Le Monténégro, tout du moins dans le sens qui est le nôtre, a été traversé en deux heures à peine par une superbe route de moyenne montagne et côtière. Cette route bordant la « grande bleue » ne nous quittera plus de la journée et probablement plus jusqu’à l’Italie. Elle est de toute beauté et la mer sur laquelle sont posées toutes ces îles offre un paysage idyllique pour « enrouler » sur ces courbes au revêtement parfait.
Plusieurs frontières ont été passées aujourd’hui. En effet, outre le passage en Croatie, on passe sur un front de mer de 10 km appartenant à la Bosnie. Curiosité géographique sans doute liée aux « partages » suite aux évènements guerriers d’il y a vingt ans…
Une des premières villes importantes sur notre chemin est Dubrovnik. Magnifique cité fortifiée que nous fuyons assez vite pour cause d’envahissement touristique !
Hé oui, c’est l’été ! On a presque tendance à l’oublier tant notre chemin a été constellé de sites touristiques vides.
Cet été, qui bat son plein maintenant, déverse évidemment son flot de vacanciers dans les stations balnéaires, les villes à visiter, les plages et… sur les routes.
Je crois que c’est fini de rouler tranquille ou alors il faudra entrer plus dans les terres et perdre de la même occasion beaucoup de temps.
Nul chronomètre ne nous anime, mais une donnée vient tout doucement pointer le bout de son nez : le budget !
En effet, si jusque maintenant les hôtels pratiqués restaient dans des prix corrects pour les services attendus, ce n’est plus pareil en pleine saison !
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Le budget initial moyen est déjà dépassé, mais il ne faudrait pas « l’exploser ».
Si cela se confirme, les étapes se rallongeront en termes de kilomètres pour diminuer le nombre de nuitées !
A force d'expliquer à tout le monde le voyage, j'ai décidé de le peindre sur une des valises latérales. Donc aujourd'hui, j'ai acheté un pot de peinture et des pinceaux...
Dès que nous avons été posé à l'hôtel, je me suis mis au travail. Voilà le résultat avec les moyens du bord... !
Vendredi 9 juillet
Journée en deux, voire trois temps. Dès le départ, la magnifique route d’hier était toujours là…évidemment !
Donc, dans la fraîcheur matinale et la lumière bleutée du matin, je prends du plaisir en roulant « soutenu ». Hélas, très vite je me heurte au flot de voitures et de camions qui tout comme nous, trouvent cette route très jolie… Grr !
Après deux heures de « haute voltige » pour dépasser ou éviter les tas de ferrailles devant moi, je rends les armes. En fait, mes craintes ne font que se renforcer et après avoir traversé autant de pays avec tant et tant de dangers, c’est ici que le risque est le plus grand.
La plupart des automobilistes conduisent le nez en l’air, bloquent sur place pour voir je ne sais quoi, font demi-tour brusquement ou zigzaguent au téléphone. Là-dessus, les camionneurs sont de mauvaise humeur et roulent comme des dingues. Bref, vers 10 heures je décide de quitter à grands regrets cette route devenue infernale et je me dirige vers l’autoroute, résigné à sacrifier cette étape et à trouver un autre plan de route pour les prochains jours.
Sur l’autoroute, évidemment, je râle un peu. Je consulte mon GPS et je me dis que j’essaierai bien de retrouver cette route après Zadar. Je mets « gaz » et sors peu après Zadar pour retrouver la nationale convoitée. Déjà 260 km au compteur, un petit resto me fait signe du coin de l’œil, et nous nous retrouvons assis à moins d’un mètre de la mer pour déguster un mulet grillé… Ça aide à faire oublier l’enfer du matin.
Après cette pause, remise en route pour 150 km de bonheur ! Cette voie est maintenant presque vide et elle suit la côte découpée avec fidélité.
La KTM virevolte, elle prend de plus en plus d’angle, tout suis…
A cette allure, cette 990 Adventure est un vrai régal et même chargée comme un « mulet », elle reste d’une impressionnante efficacité !
Vers 16H30 un hôtel nous attend. Douche, tri des photos, connexion internet, rédaction du jour… Voilà le lot d’un motard condamné à vous faire un peu rêver tous les jours… Je rigole ! Je ne suis pas à plaindre. Quand je vois les décors et les routes de rêve où nous évoluons, se plaindre serait un crime !
Bon, demain, probablement l’Italie… Ça sent l’écurie !
Espagne