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NOS AVENTURES AUDIO

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Mercredi 12 mai

L’attente a été longue pour embarquer. Heureusement que le fait d’être en moto vous fait en général passer avant tout le monde. Donc, j’étais couché vers les 1h00 du matin pour cette traversée de nuit un peu chahutée par le vent…


Le premier contact visuel en arrivant dans le port de Ghazaouet est assez singulier, puisque ressort de l’ensemble des bâtiments… une église !  Ensuite, et ça aussi c’est étonnant… il pleut !  Ce sont les premières gouttes de ce « Tour de méditérranée ». Il fallait bien que ça arrive un jour.


Je suis un des premiers (de nouveau !) à sortir du bateau. Je me dirige vers le hangar fermé qui sert au dédouanement en me faisant copieusement rincer… Chris se sert de sa persuasion pour nous autoriser à entrer nous mettre à l’abri.  J’en profite donc pour foncer avant la cohue au bureau avec mes passeports. En moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire, les passeports sont visés. Evidemment, je suis soumis aux questions habituelles : « Où logez-vous ? »… Je ne sais pas ! « Combien de temps restez-vous ? »… Je ne sais pas !... J’en passe et des meilleures, mais finalement tout s’arrange avec une extrême gentillesse.


Au tour du véhicule maintenant et ensuite des objets de valeurs et de l’argent que vous avez sur vous. A ce sujet, il est toujours tentant de déclarerque l’on n’a pas beaucoup d’argent avec soi. Précaution instinctive de sécurité. Mais, en y pensant bien, qu’adviendrait-il si je me faisais arrêter pour un motif quelconque et que l’on découvrait sur moi un somme d’argent bien supérieure à celle déclarée ?... Je ne prends pas le risque !
Mes papiers en règle, je me dirige avec la moto vers la sortie. Et là, je me fais apostropher par le chef, je crois, qui me dit : « Où allez-vous ? »… Ben, je sors ! Lui : « Vous êtes, malade, en mauvaise santé ? »… Euh, non !... « Bon, alors vous avez le temps. Les piétons passent avant les véhicules ! ». Bon, ok, bienvenue en Afrique où le temps n’est plus du tout le même que chez nous. Il a cette faculté d’être suspendu par moment, et le fait de passer une, deux heures où même cinq heures à attendre fait partie de la vie et des contacts humains… Il faudra s’y faire avec nos mentalités d’européens pressés ! De toute façon, il n’y a qu’à se dire que pendant ce temps là, la route sèche !
Bon, on me laisse enfin sortir pour me conduire au bureau des assurances. Hé oui, notre police d’assurance ne couvre pas l’Algérie. Il faut donc s’acquitter d’une assurance locale dont coût : 20 euros. Maintenant, c’est sûr je suis en ordre, il est presque 11h et je reçois enfin mon sésame pour sortir du port. Algérie nous voici !


Je suis très prudent les premiers mètres, car la route est encore mouillée et est une vrai patinoire ! Adhérence presque nulle. J’avance donc sur des œufs. Assez vite le tarmac s’assèche et je trouve la petite route que j’avais choisi de prendre. Et là, le paradis ! Une de ces petites départementales qui serpentent à flanc de colline dans un décor grandiose entre mer et montagne. Après une vingtaine de kilomètres le goudron s’arrête pour laisser place à une piste en parfait état sur laquelle la moto se comporte à merveille. Une superbe entrée en matière !


C’est pas tout ça, mais il commence à « faire faim » ! Je m’arrête dans le petit village de Honaine devant une petite gargote qui à l’air sympa. Là, nous mangeons chacun un  plat (poulet pour Chris et sardines pour moi), buvons un soda, le tout pour la somme astronomique de 2,5 euros ! De plus, tout le monde vient discuter avec nous, voir la moto, s’asseoir dessus. Un accueil des plus chaleureux !


Ce sera d’ailleurs le trait commun de cette journée. Malgré le fait que l’on est contrôlé très souvent sur la route, tout le monde à l’air content de nous voir. Les policiers nous arrêtent rien que pour voir et discuter « moto ». Les gens vous saluent, vous sourient… Un vrai bonheur ! Pourvu que ça dure !

L'Algérie
Attente dans le port d'Alméria avant l'embarquement et petit repas sur le pouce !
La douane de Ghazaouet...
Le bonheur des rencontres...

Jeudi 13 mai 2010


Grosse étape de près de 500 km aujourd’hui. Départ dans la grisaille pour quitter Oran, après quelques kilomètres je passe sur la ligne du méridien de Greenwich sur la route du bord de mer.

Journée marquée par les innombrables contrôles de police. A chaque entrée et sortie de village il y a un barrage filtrant. Ralentissement, et une fois sur deux, on m’arrête. En général cela ne va pas plus loin que le fait de dire bonjour et de regarder la moto. Parfois, on me demande mes papiers, pas plus. Cependant, dans un petit village, où nous prenions tranquillement un thé à une terrasse, un policier s’approche et nous demande nos passeports… Soit, nous les lui donnons. Il part ensuite vers son véhicule, revient et me dit qu’il part au commissariat avec nos papiers pour vérification. Je ne suis absolument pas d’accord, donc je suis la voiture jusqu’au poste où je suis invité à suivre le « chef » pendant que Chris reste près de la moto. En fait, ce contrôle se transforme en présentations et palabres. Je suis conduit de bureau en bureau pour saluer tout le monde… Pour terminer, le « Chef » me propose de dormir chez lui et d’y manger. Bref, tout cela confirme l’accueil plus que chaleureux des algériens, mais ne favorise pas la moyenne…


Vu le temps perdu en contrôles multiples, nous décidons de grignoter au bord de mer… Pendant que nous mangeons, un type s’arrête, ouvre son coffre, prend trois pommes et nous les offre, remonte dans sa voiture et redémarre… Quand je vous dis un super accueil, ce n’est pas peu dire !


Au niveau de la route, celle d’aujourd’hui a été exceptionnelle de beauté et de plaisir. Un véritable bonheur visuel et motocycliste.
En fin d’après-midi, un arrêt à Tipaza célèbre pour ses ruines romaines qui, situées en bord de mer, sont dans un état de conservation magnifique.


La dernière liaison d’une soixantaine de kilomètres avant Alger est moins drôle. A l’approche de la ville, les légendaires bouchons d’Alger sont bien là, fidèles à ceux que j’avais en mémoire lors de mon passage en 2007 pour l’Algéraid.
C’est donc un peu fatigué que je me suis posé avec satisfaction à l’hôtel… Encore une belle journée pour ce tour de méditerranée !

Les "terribles" bouchons d'Alger !
Longitude 00. Le méridien de Greenwich !

Vendredi 14 mai
La journée pour rien ?

Démarrage assez tôt pour une étape longue de plus de 400km par la route côtière évidemment entre Alger et Skikda en pleine Kabylie.


Sortir des grandes villes n’est pas toujours aisé, mais vers 9h00 j’ai déjà parcouru environ 100 km et suis après la petite ville de Dellys le long de la mer. A cette heure, j’ai déjà subi 4 contrôles pour arriver à celui où l’on m’annonce que la route est coupée. Je n’y crois qu’à moitié, mais je suis obligé de détourner ma route vers Tizi Ouzou plus à l’intérieur des terres. Je passe donc la montagne sur des très petites routes dans une brume tenace. J’oubliais, il pleut depuis ce matin. En plus de ne pas aimer ça du tout en moto, la route est une vraie patinoire.
Soit, me voici donc sur un axe plus fréquenté en direction de Azazga où un nouveau barrage plus sérieux bloque ma progression. Papiers, palabres, séjour dans le container blindé où je me cogne la tête… Après une demi-heure, on m’annonce que je ne peux continuer par là mais que si je veux, je peux rejoindre maintenant la route de la côte… Grrrr. Je repasse donc la montagne par un autre chemin tout aussi brumeux, froid (6°) et humide… En arrivant à la jonction me permettant de reprendre la route, un barrage me bloque à nouveau. Impossible de passer par la côte. Pour une question de sécurité, les militaires refusent de voir deux étrangers s’aventurer dans des petites routes kabyles. Ils m’obligent alors à retourner vers Thenia à environ 45 km d’Alger ! Bon gré, mal gré, on fait donc demi-tour pour la troisième fois de la journée tout en étant copieusement contrôlés et arrosés par une météo qui se dégrade de minutes en minutes. Sur le coup des 19h00, la nuit commence à tomber, il pleut à seaux et j’en ai un peu marre de cette journée…


Je décide donc de mettre le cap sur Alger (45km). Et là, un orage titanesque nous tombe dessus. Un orage comme j’en ai rarement pris en moto en trente-cinq ans de conduite. Bref, c’est trempé jusqu’au slip que j’arrive à l’hôtel sur le coup des 20h00 avec 414km au compteur et un retour à la case départ. Plus de trente contrôles routiers et 12 présentations de mes papiers sur la journée, ca use !
Moral un peu dans les chaussettes, mais pas trop grave quand même !


Comme cette météo se confirme pour le lendemain, je décide de rester sur Alger ce samedi et de reprendre la route dimanche par le chemin « autoroutier » qui me permettra de contourner cette Kabylie interdite et de m’approcher de la Tunise où j’entrerai normalement lundi.
Bref, une journée avec beaucoup de risques inutiles, mais qui aura permis de se rendre compte de la réalité sur le terrain. Mais cela aussi fait partie du voyage !

Journée sous la pluie. Finalement, même un beau pays devient gris sous le déluge...
Le bon côté des choses, est que le litre de super est à environ 0,20 cents ! Un plein pour moins de 4 euros !

Dimanche 16 mai 2010


Un jour de break pour mettre de l’ordre et c’est reparti !


Comme l’Algérie ne nous permet pas de sillonner ses routes selon nos prévisions et nous oblige à rallier la frontière via la voie autoroutière, je décide donc de tracer de bon matin afin d’atteindre la Tunisie dans la journée. Sorti des embouteillages d’Alger, nous trouvons une autoroute flambante neuve et rien que pour nous. Donc pas d’hésitations : gaaazzzz !


A midi, je trouve un petit restaurant très sympa à la sortie de Constantine. Au menu, mini-brochettes de poulet, de viande, de merguez et de foie, le tout accompagné de « patate tchouka »… Un délice ! A ce moment j’ai déjà 440 km au compteur. Donc, cap sur Annaba. Là, plus d’autoroute, mais une nationale partagée entre véhicules rapides et récents d’une part, et archaïques et très lents d’autre part. Ce qui fait que tout le monde se dépasse dans tous les sens et en fait une route hyper dangereuse !  Un véritable jeu vidéo, mais à celui-ci, je n’ai qu’une vie, donc prudence klaxon et appels de phares à tout va !
Mais, kilomètres après kilomètre, la frontière approche. Je l’atteins sur le coup des 18h00. Une demi-heure plus tard, les formalités de sortie algérienne et d’entrée tunisienne sont en ordre et j’entame la descente sur Tabarka.
A cette heure, le spectacle est fabuleux. Une lumière magnifique nous baigne dans un décor montagneux venant mourir dans la mer… Un régal !


19h00, je coupe le contact devant un hôtel après cette journée marathon de 740 km.


L’Algérie, c’est terminé !  J’en garderai un souvenir mitigé entre l’accueil et la gentillesse de tous les algériens croisés, même en Kabylie (certains m’ont déjà écrit !) et le côté usant de l’Algérie par ses contrôles incessants qui usent le moral et les milliers de « casse-vitesse » qui garnissent les routes et même les autoroutes. De véritables pièges. Sinon, que dire de ce pays magnifique mais qui se refuse encore au tourisme sous des prétextes divers dont nous ne sommes pas dupes. C’est comme ça, nous l’avons vécu comme tel et je n’en tiens aucune rancœur. Il faut avoir un peu d’expérience pour évoluer dans ce pays. Si j’y retourne un jour, je saurai quoi faire maintenant…

Les 5.000km ont été atteints aujourd'hui.... Presque un quart du voyage déjà !
Trois générations de Peugeot sur cette photo...
Découvrez ici les photos de l'épisode algérien !